Nouveau siège social de Vinci : 4 conseils à suivre en matière d’innovations

Partage de l'article

Qualité de vie au travail et performance énergétique, voilà les deux maîtres-mots du nouveau siège social de Vinci à Nanterre, en cours de livraison. Pour un total de 75 500m2 répartis, ces cinq bâtiments abriteront bureaux et commerces. À travers quatre consignes appliquées à ce projet, voici un tour d’horizon de cet « archipel » d’innovations.

1/ Miser sur des fenêtres intelligentes

Une fois encore, les ouvertures des bâtiments (voir le TOP 3 des ouvertures originales) rivalisent d’ingéniosité. À l’image de ce qui a été fait sur la façade sud, donc la plus exposée au soleil, du bâtiment Tonga. Elle intègre des vitrages dynamiques électrochromes, pilotés par un contrôle intelligent. En d’autres termes, grâce à un algorithme et des capteurs d’ensoleillement disposés sur le bâtiment, les fenêtres se teintent. L’objectif de ce vitrage dynamique est de fournir de la lumière naturelle tout en évitant l’éblouissement ou l’emmagasinement de fortes chaleurs à l’intérieur.

2/ Prioriser l’isolation multi-couches

Côté isolation, le bâtiment Mona, l’un des cinq de l’archipel a expérimenté la façade multi-couches. Concept qui se matérialise d’abord par des murs à ossature bois, ensuite l’ajout d’un isolant à base de fibres de bois et enfin des pare-vapeur et pare-pluie pour éviter le phénomène de condensation. Le tout est ensuite recouvert d’aluminium anodisé. Les menuiseries en aluminium ont été insérées à ce système et adaptées à l’orientation du bâtiment (châssis plus respirants pour les façades nord par exemple et des brise-soleil sérigraphiés pour les façades sud). Et la technique a été saluée. En effet, le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) a délivré deux appréciation techniques expérimentales (ATEx) concernant les châssis respirants sur la façade nord et les murs à ossature bois.

3/ Intégrer le BIM pour le suivi chantier

Un totem digital, quèsaco ? Il s‘agit tout simplement d’une cabane à plans mobile. Tout au long de l’avancement du chantier, elle peut être déplacée, selon les besoins, à l’aide d’une grue. A l’intérieur, on y trouve un écran HD relié à un ordinateur portable pour que les compagnons puissent avoir accès en temps réel aux plans, aux éléments de briefing de poste et plus largement communiquer avec les bureaux. Ce totem permet de suivre en direct l’avancement du projet et d’intégrer la maquette numérique auprès de tous les acteurs du chantier. Grâce à cette approche innovante, l’archipel a été récompensé d’un BIM d’argent dans la catégorie « programmes neufs supérieurs à 30 000 m² » en 2020.

4/ Prendre en compte l’environnement du bâtiment

Lorsque l’on parle « isolation », on pense tout de suite « thermique » ou « sonore », mais dans le cas de l’archipel, il s’agit plutôt de « vibratoire ». La proximité avec le RER E a nécessité des études spécifiques pour éviter que ces vibrations n’affectent les fondations et la structure des bâtiments. En fonction de la nature du bâtiment, deux solutions préventives ont été apportées. La première est un système de boîtes à ressorts. Concrètement, entre 200 et 300 boîtes à ressorts ont été installées afin de séparer de quelques centimètres l’infrastructure du bâtiment de la superstructure. La deuxième est un tapis antivibratoire. Il s’agit de couper les vibrations entre les infrastructures et les voies ferrées par un système d’absorption de ces nuisances.

Related Articles

Responses