Le chiffre : 9% 

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Selon WiredScore, près d’un bâtiment sur 10 n’offre aucune couverture mobile à ses occupants. 

À l’heure de la 5G, de l’IoT et du développement du numérique au sens large, le chiffre a de quoi surprendre… Selon l’organisme Wiredscore – qui a mesuré le niveau de connectivité mobile des quatre principaux opérateurs français dans un échantillon d’immeubles d’une superficie totale de 430 000 m2 – 9% des bâtiments de bureaux n’offrent aucune couverture mobile à leurs occupants. Et si 34% de ces mêmes immeubles offrent un accès à la 4G via tous les opérateurs, 32,5% ne permettent pas de passer ou de recevoir des appels. 

Performance énergétique

Comment expliquer ces « zones blanches » dans des bureaux le plus souvent implantés dans de grandes agglomérations ? Essentiellement par la performance énergétique de leur enveloppe, rappelle Christophe Nivelet, directeur Pôle immobilier de LD expertise et solution, société d’ingénierie spécialisée dans tous les systèmes sans fil.  « On a constaté que les façades isolantes des immeubles qui deviennent de plus en plus performants d’un point de vue thermique ne laissaient pas passer les ondes et donc que les immeubles de bureaux devenaient des déserts digitaux ». 

5G

Murs isolés et autres vitrages renforcés anti-émissivité – intégrant des couches métalliques qui réduisent la pénétration des signaux radioélectriques dans les volumes intérieurs – seraient donc en cause. Et le déploiement en cours de la 5G ne devrait pas forcément solutionner la question, hormis si de nombreuses antennes supplémentaires sont posées : « Les fréquences plus élevées utilisées dans le cadre des évolutions des technologies de télécommunication, ont pour désavantage de moins bien traverser les obstacles et donc de moins bien pénétrer dans les immeubles », rappelle Antoine Geoffroy, head of R&D and Innovation de Gecina.  

Connectivité et étages

Enfin, le niveau de couverture mobile évolue également au fil des étages. Plus celui-ci est élevé, plus il offrira une surface de connectivité mobile étendue. Ainsi, au 8ème étage, 58% de la surface offre un bon niveau de connectivité pour l’ensemble des opérateurs, contre 19% de la surface au rez-de-chaussée. « Ce résultat peut être expliqué par la réduction des barrières empêchant la pénétration des fréquences mobiles au fil des étages et le rapprochement des antennes des opérateurs », précise WiredScore.

Toujours selon le label, la connectivité serait désormais le deuxième critère le plus important pour le locataire d’un bureau, après sa localisation. 

> En plus « Cas pratique. Le #cloud.Paris renforce sa connectivité avec une desserte antennaire »

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