Le chiffre : + 4%

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Le marché français de l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements a représenté plus de 30 milliards d’euros en 2019, en croissance de 4% en deux ans. Une hausse globale qui cache cependant des variations importantes selon les filières. 

Un marché à 30,4 milliards d’euros, en croissance de 4% entre 2017 et 2019 : l’amélioration de l’efficacité énergétique dans le secteur résidentiel est en progression selon la synthèse « Marchés et emplois concourant à la transition énergétique dans le secteur du bâtiment résidentiel », publiée en juillet sur le site de l’Ademe.

Dans ce rapport d’une dizaine de pages, trois domaines sont étudiés : les travaux sur l’enveloppe du bâtiment (isolation des parois opaques et vitrées, VMC), la réalisation du DPE et le remplacement des appareils performants. Au premier rang de ce marché : l’isolation de l’enveloppe (parois opaques et vitrées et VMC), qui pesait 19 milliards d’euros en 2019.

Cependant, le poids lourd du secteur enregistre une baisse de son CA de 7% comparé à 2017. En cause, « la baisse liée à l’évolution du dispositif MaPrimeRénov’ désormais ciblé sur les équipements les plus efficaces ». Résultat : la demande en  menuiseries diminue de 20% alors que l’isolation des parois opaques (+10%) et l’installation de VMC (+9%) sont en hausse. 

Explosion des PAC 

Le marché de l’efficacité énergétique est également porté par le DPE, qui a vu son marché augmenter de 53% entre 2017 et 2019. Cela s’explique notamment par l’arrivée au 1er janvier 2017 du DPE collectif, obligatoire dans les copropriétés de moins de 50 lots disposant d’un équipement de chauffage et/ou de production d’ECS. 

Enfin, dernier segment étudié dans la synthèse de l’Ademe : le marché des appareils performants de production de chauffage et d’ECS. Entre 2017 et 2019, le marché a crû de 29%. Une bonne santé qui s’explique par l’explosion de la demande PAC-CET (+120%) et par la bonne croissance du chauffage au bois (+9%) et des chaudières à condensation (+10%). 

Estimation inférieure aux objectifs

En dépit de ces bonnes performances affichées, « la plupart des filières ont une estimation préliminaire 2020 inférieure à l’objectif PPE-SNBC (pour « Stratégie nationale bas carbone » et la « Programmation pluriannuelle de l’énergie »), relève l’Ademe. C’est notamment le cas pour les marchés de l’isolation des parois (- 23% par rapport aux objectifs), du solaires thermique (- 21%) ou des appareils individuels de chauffage au bois (- 5%). « En revanche, le marché des PAC-CET (pour “chauffe-eau thermodynamique) en rénovation possède une belle avance de + 38 % » par rapport aux objectifs de la PPE.

Difficile d’en savoir plus pour l’instant : « Compte tenu de la situation sanitaire exceptionnelle, aucune tendance n’est estimée pour l’année 2021 », précise l’Ademe dans sa note. Reste également à attendre l’adoption définitive de la loi Climat & Résilience – incluant plusieurs dispositions destinées à la rénovation des logements – qui devrait intervenir en juillet ou en septembre. 

> Consulter « Marchés et emplois concourant à la transition énergétique dans le secteur du bâtiment résidentiel »

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