IViPlay, l’application qui place l’humain au centre d’un bâtiment de La Défense

Le bâtiment de demain, c’est une isolation performante, tout en garantissant une bonne qualité de l’air intérieur et en utilisant des matériaux durables. Oui, mais ! Le bâtiment de demain, c’est aussi un lieu où l’usager est au centre des préoccupations. IViPlay, éditeur de solutions dédiées au smart building, a intégré ce besoin d’optimisation du temps et de l’espace et a développé une application unique, dédiée à la Tour Alto, à la Défense (92).
La pandémie de Covid a bousculé les habitudes des travailleurs. Le 100% télétravail est devenu roi durant quelques mois. Pourtant, la tendance semble s’atténuer aujourd’hui. Le besoin d’interactions sociales se faisant sentir, le présentiel revient sur le devant de la scène : d’après le 7ème baromètre Paris Workplace, 63 % des salariés interrogés souhaitent travailler au moins trois jours par semaine au bureau. Seulement, l’humain « est le principal poste de dépense des entreprises » d’après Yannick Lascaux, directeur d’IViPlay. Selon lui, « avec le Covid, tout le monde se demandait ce qu’allait devenir la restauration d’entreprise, la conciergerie, etc. Les travailleurs ont accepté d’apporter du travail chez eux, mais aujourd’hui, ils veulent aussi l’inverse. Ils attendent que l’on respecte leurs cycles de vies personnels et professionnels et pourtant près de 67% d’entre eux utilisent des outils personnels pour mieux performer au bureau, typiquement les logiciels de visioconférence ». C’est dans ce contexte qu’IViPlay a développé une application unique à destination des travailleurs et visiteurs de la tour Alto, à La Défense.
Un cahier des charges innovant
La tour Alto, c’est 51 000 m2 de surface répartis sur 38 étages de bureaux, de commerces et parking. Un labyrinthe de 150 mètres de haut, donc. La tour Alto, c’est aussi un bâtiment pionnier « qui ne représente pas encore le marché actuel », selon le directeur d’IViPlay. La tour Alto a été pensée dès 2011 alors que le « marché n’était pas structuré » et que les solutions smart building n’étaient pas nées, d’après le directeur. Durant trois ans, Iviplay a réfléchi et maturé avec Bouygues construction, le constructeur, le projet. « Il a fallu créer un prototype et convaincre des partenaires (restauration, contrôle d’accès, etc.) d’intégrer leurs services dans une même application », explique Yannick Lascaux. Il se souvient : « A cette époque, piloter un ascenseur sur smartphone alors que depuis 40 ans on appuie sur un bouton, c’était inédit ! ». Pour les concepteurs de la tour, il ne fallait pas louper le coche de la digitalisation. D’une vingtaine d’interfaces possibles (une pour chaque partenaire normalement), l’objectif était de créer une application unique pour susciter des automatismes d’utilisation chez l’utilisateur. « Nous avons donc mis en place le même protocole IP qu’un ordinateur en créant des connecteurs pour générer le même langage pour qu’en cliquant sur le téléphone, un effet se produise ».
« Enrichir le parcours usager », voilà l’adage
Si l’utilisateur se trouve au 5ème étage et qu’il active la « recherche à proximité », il obtient l’ensemble des services disponibles. Il peut simplement décider de prendre un café mais aussi de réserver une salle durant un temps imparti avec un nombre de personnes défini. Quand on y entre, les stores comme l’éclairage s’adaptent automatiquement aux préférences de luminosité de l’utilisateur et les présentations visuelles sont envoyées directement du smartphone sur les écrans. Sur l’application, la salle prend la couleur orange au moment de la réservation et rouge, si la réunion a vraiment lieu. L’usager peut aussi fixer un rendez-vous dans un lieu à mi-chemin avec une autre personne, grâce à la géolocalisation de son smartphone, et aussi l’utiliser comme un badge d’entrée. Pour aller plus loin, en enclenchant des modules particuliers, les portes peuvent s’ouvrir en fonction de son comportement, un claquement sur la cuisse par exemple grâce au contrôle d’accès via bluetooth low energy. « On parle beaucoup d’intelligence artificielle, mais c’est faux. C’est simplement de l’IFTTT (Ndlr : If this then that. En clair : si X a l’autorisation d’aller sur la base 1, a t’il les droits ? Si oui, je le laisse entrer, si non, la porte ne s’ouvre pas, etc.). Sans badge, le smartphone est plus malin car il y a partage de position. Il faut évidemment le consentement RGPD, mais s’il y a utilité, il y a adoption », conclut le directeur. La tour Alto est actuellement en cours de livraison.
Responses