BIM en Europe : Où en est la France ?

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La maquette numérique est utilisée en France dans une entreprise de construction sur deux. Le pays se place en troisième position sur sept pays étudiés dans l’étude publiée par PlanRadar. 

Royaume-Uni, Allemagne, France : voici le trio de tête des pays comptant le plus d’entreprises de construction utilisant le BIM en 2021, selon une étude de PlanRadar, une plateforme saas de digitalisation des produits de construction et d’immobilier dans le cloud. Au Royaume-Uni, pionnier en la matière, près des trois quarts (73%) des entreprises de construction utilisent le BIM dans leurs projets en 2021 contre 13% en 2011. Cet essor rapide s’explique par l’introduction, en 2016, d’une obligation d’utiliser le BIM niveau 2 sur tous les projets financés par l’État. 

Obligation 

Deuxième du classement, l’Allemagne a également fini par opter plus tardivement pour l’obligation d’utiliser le BIM dans certains projets. À partir de 2015, l’utilisation de la maquette numérique est devenue systématique « dans les projets de grande envergure dont le budget est égal ou supérieur à 25 millions d’euros (ce qui concerne environ un tiers des concepteurs et des entrepreneurs en Allemagne) et est devenue obligatoire depuis 2020 pour tous les marchés publics relatifs à la construction d’infrastructures fédérales ou de bâtiments liés aux infrastructures », précise PlanRadar qui évoque également « la mise en place de projets pilotes et un soutien financier à destination des petites et moyennes entreprises » Outre-Rhin. 

Cinq freins

Les mesures gouvernementales fortes en matière de BIM pourraient-elles arriver en France ? Pour l’instant, Paris a opté pour l’incitation, notamment auprès des bailleurs sociaux, et en déployant le Plan BIM 2022. Résultat : « 50% des entreprises de construction les plus importantes en France utilisent le BIM majoritairement à un niveau 2 », relève l’étude. 

Cinq freins sont identifiés au déploiement plus massif de la maquette numérique sur le territoire : la « peur de l’inconnu », « l’hétérogénéité des formats », le manque de compétences et formations », « l’effort financier » et « le monopole des accès au BIM » qui implique qu’ « un seul groupe d’entreprises qui définissent elles même les prix du marché des logiciels payants ».

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