Bâtiment de demain : les 3 innovations prometteuses pour produire de l’électricité

Partage de l'article

A quoi ressemblera le bâtiment de demain ? Passif en matière de consommation d’énergie et en même temps générateur de cette dernière, le combo est ambitieux. Et les attentes des acteurs du bâtiment sont grandes, au point que les pôles R&D des universités du monde entier sont dans les starting-blocks. Campus TransfoNum propose donc son Top 3 des études prometteuses en matière de production d’électricité, et qui constitueront, peut-être, les innovations du bâtiment de demain.

Au sol…

Il y a quelques semaines, nous vous parlions de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, qui étudiait les vibrations au sol pour capter le nombre de personnes présentes sur une surface donnée, et bien nous restons niveau plancher avec un parquet connecté et générateur d’électricité. Des chercheurs du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche et de l’école d’ingénierie EPF de Zurich travaillent sur le bois comme générateur piézoélectrique. Plus simplement, la déformation du bois lui permettrait de créer de l’électricité. Pour y arriver, deux expérimentations sont en cours. L’une porte sur la transformation du bois grâce à un bain acide. L’autre est plus écolo et s’appuie sur un champignon : le Ganoderma applanatum. Dans les deux cas, les résultats sont plutôt prometteurs puisqu’une éponge en bois de 1,5cm de côté peut générer 0,69 volt lorsqu’on appuie dessus. Le parquet d’une pièce de 50m2 est encore loin, c’est vrai, mais l’objectif est atteignable puisqu’ils ont aussi réussi à alimenter un écran LCD monochrome en assemblant 30 cubes entre deux feuilles de cuivre et deux plaques de bois. Un bon début !

Par la fenêtre…

Partons du côté des États-Unis avec des chercheurs en ingénierie de l’État de Michigan qui développent des modules solaires transparents qui permettraient de capter et de stocker l’énergie solaire. Ils ont analysé leur potentiel et montré qu’en ne récoltant que de la lumière invisible, les appareils pourraient fournir une production en électricité similaire à celui de panneaux photovoltaïques, soit 40% de la demande du pays. Dans les faits, ils travaillent sur l’élaboration d’un concentrateur solaire luminescent transparent qui serait à poser sur une fenêtre. Il capterait l’ultraviolet et les longueurs d’onde proche de l’infrarouge, pour ensuite convertir cette énergie en électricité. Comme étant invisible, le matériau n’entacherait pas la vue et pourrait être utilisé sur toutes les autres surfaces transparentes, à l’instar des téléphones ou des vitres de voiture.

Sur le balcon…

À moins de vivre dans un bâtiment récent et tourné vers l’écologie, difficile pour les citadins de créer et consommer de l’énergie verte. Une réalité qui sera peut-être bientôt caduque puisque deux étudiants de l’Université de Lancaster travaillent, depuis quelques années, sur un projet de mini-éolienne. Objectif : produire de l’électricité en milieu urbain en capturant le vent qui souffle. Rien d’extraordinaire et pourtant en ville, le vent est multi-directionnel. La mini-éolienne peut être considérée comme étant une innovation et deux raisons l’expliquent : d’abord, les éoliennes classiques n’exploitent que le vent qui souffle horizontalement. Ensuite, car la circulation de l’air en ville est particulière à cause des bâtiments qui peuvent gêner les flux. Concrètement, la turbine alimente un petit générateur qui peut créer de l’électricité à partir des rotations de l’appareil. O-Wind pourrait donc être fixé sur les extérieurs des appartements, c’est-à-dire les balcons ou terrasses. Comme pour les propriétaires d’éoliennes standards, ils pourront, in fine, accéder aux tarifs de rachat d’énergie verte. Le projet a reçu le prix national James Dyson en 2018.

Related Articles